Des données géographiques en souffrance : impact sur la cohésion
- Noémie Malgogne
- 17 juin 2020
- 2 min de lecture

C'est l'histoire d'un flux de données entre deux systèmes, gérés dans deux services différents...
Le service destinataire, je peux vous dire qu'il travaille constamment en pression. Et oui, ce sont ceux qui répondent au 18/112, qui préviennent le centre de secours le plus proche du lieu de l'intervention pour que les secours arrivent au plus vite près des victimes. Ce sont eux qui rassurent, accompagnent sans pouvoir agir physiquement et ce sont ceux qui, point non négligeable et qui nous intéresse ici, vont définir la localisation de l'intervention.
Le service source, le service de l'information géographique est aux petits soins. Il mesure l'importance de la qualité et de l'exhaustivité des données transmises! Et le territoire de Maine-et-Loire, comme tout département, évolue vite. Nouveaux lotissements, nouveaux poteaux d'incendie, rues renommées...Toutes ces informations doivent être renseignées au plus vite dans la base de données pour faciliter et accélérer la localisation des interventions!
Mais voilà, entre ces deux là, la communication dysfonctionne. Les données ne sont pas correctement transmises, les uns corrigent, les autres s'agacent de constater certaines incohérences dans les données...Rien ne va plus, on ne se comprend pas.
Moi dans tout ça, je viens de terminer les cours au CNAM sur les bases de données. Alors, je fouille, je requête, j'analyse les flux...Bref, j'identifie petit à petit les causes des incohérences. Parfois liées à la structure des données, parfois au flux lui-même, les choses ne sont pas simples. Je finis par rédiger une synthèse et prend le temps de présenter cette analyse à l'ensemble des acteurs, techniques et fonctionnels. La présentation à base de jeux de briques permet à tous de comprendre la structure des données et les dynamiques responsables des dysfonctionnements.
Le process est enclenché. Je développe un petit programme en java pour faciliter la correction des données. Car oui, il nous faudra l'équivalent de 3 temps plein pendant presque une année pour corriger la base de données source!!! Bonne nouvelle, les tensions s’apaisent et la confiance reprend racine.
Mais l'idée, c'est d'aller plus loin...Avec un collaborateur hors pair (un vrai petit génie de l'informatique), nous allons passer des heures à remuer nos neurones pour concevoir une nouvelle base de données géographiques structurée et plus sécurisée : une vraie base de données relationnelle à base de clés étrangères, de triggers...Le challenge est passionnant même si parfois le bout du tunnel est loin et les enjeux critiques, liés au bon déroulement des interventions, virevoltent au dessus de nos têtes. Mais un binôme de choc, ça ne se laisse pas impressionner comme ça! On s'accroche, on persévère et quelques mois plus tard, tout est en place! Nous avons une belle base de données géographique qui alimente efficacement la base de données opérationnelle...Victoire!
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